Après Paris et Lille, le groupe Big Mamma vient d’ouvrir une nouvelle pépite au cœur du quartier de Shoreditch. C’est le 9ème restaurant du groupe et nous avons tenu à le tester pour vous…
On est professionnel ou on ne l’est pas ! Dès que nous avons appris la naissance de Gloria, nous sommes allés tout droit à la maternité de Shoreditch, sur Great Eastern Street, pour féliciter les parents. Victor et Tigrane, cofondateurs de Big Mamma n’étaient pas à Londres ce jour-là, mais nous avons eu le plaisir de rencontrer Robin et Valerio, les deux managers, très heureux de nous présenter Gloria et de nous parler (déjà) de ses premiers pas.
Une petite visite guidée des lieux s’impose
Dès l’extérieur, nous sommes déjà dans une ambiance qui fleure bon la Méditerranée (ou l’Adriatique c’est selon). Un petit coin de verdure vient égayer la rue et contraste avec le gris hivernal du quartier.
En poussant la porte du restaurant, même symphonie de couleurs en découvrant le grand comptoir à l’entrée fait de marbre rose et gris de Carrare. En quelques secondes, la chaleur nous envahit. L’ambiance de la grande salle est elle aussi très colorée avec une profusion de plantes et de fleurs qui délimitent des espaces feutrés, agrémentés de tables recouvertes de mosaïques et de banquettes confortables. Ça y est, nous sommes arrivés en Italie avec notre simple carte Oyster. Francesco, Sergio, Daniela… les prénoms transalpins résonne à nos oreilles et Mattia nous installe. Il nous explique que sur les 85 personnes qui officient ici, 83 sont Italiens. Et tous ont le sourire ! Assurément l’une des marques de fabrique de l’établissement.
L’uniforme des épiciers des années 50
Mattia porte une longue chemise blanche rayée de rouge. C’est la tenue officielle. Un petit clin d’œil très seyant à l’uniforme des épiciers du milieu du siècle dernier. Finalement qui de mieux qu’un épicier pour nous conseiller les meilleurs produits du restaurant ? Ici, tout est frais et provient de petits producteurs italiens. La mozzarella vient directement de la région de Naples, la Buratta des Pouilles, le salami du nord de l’Italie. En misant sur la qualité et en évitant au maximum les intermédiaires, les plats sont à la fois exceptionnels et la note moins salée ! L’objectif de l’enseigne est bien « de proposer une cuisine authentique et généreuse, aux prix italiens, dans l'ambiance ultra chaleureuse que l'on trouve dans les petites trattorias d'Italie ». Pour les vins, même logique. Il est plutôt rare de trouver le verre de rosé à £5 à Londres. D’ailleurs, pour la petite histoire, un sommelier est parti 45 jours en Italie, spécialement pour élaborer la carte des vins du restaurant. Quel métier difficile ! L’objectif était de référencer des vins qui plaisent au palais des Anglais, mais aussi des Français, très nombreux depuis l’ouverture fin février.
Une promesse qui se retrouve dans l’assiette
Très appliqués, nous avons goûté plusieurs plats et voici nos chouchous, tous servis dans une vaisselle faite sur mesure par des artisans italiens, une autre signature de l’établissement qui rend cette traditionnelle trattoria italienne encore plus incontournable. Ne passez surtout pas à côté du duo de salami de Toscane (Duo di Salami Toscani : plus authentique en italien !). Deux merveilles à la truffe et au fenouil, préparés avec amour par les frères Gombitelli.
La « Pizza regina instagram » vous fait aussi voyager et dégainer votre iPhone pour immortaliser le moment ! Pâte aérienne, champignons frais, jambon de Toscane, tomates de San Marzano et mozzarella di bufala. Un délice. Comme quoi on peut être ému par une pizza. Et que dire des lasagnes « 10 levels ». Dix étages de bonheur pour les papilles. Une recette de grand-mère savoureuse et fondante qui ne laisse pas sur sa faim.
Toujours une petite place pour le dessert quand vous les verrez passer !
Valeurs sûres : la tarte au citron (iceberg droit devant !), la part est énorme et la meringue exceptionnelle. Le tiramisu, exquis (on peut choisir la part que l’on veut, phénoménal !) et les profiteroles de Naples avec un nappage chocolat noir (divin !). Et pour arroser tout cela ? Pourquoi pas un Montepulcciano d’Abruzzo pour jouer sur du velours, avec une prédominance de fruits rouges et une robe sombre. Avant de poursuivre sur un Aglianico di Puglia, vin beaucoup plus puissant et complexe, un brin poivré venant tout droit des Pouilles (à l’opposé de Naples sur la côte Adriatique).
Trois ambiances pour ne rien manquer du spectacle
La grande salle très lumineuse à la déco rétro du « Capri des années 70 » aura vos faveurs le midi c’est certain. Même pleine à craquer, surprise elle n’est pas bruyante. Un luxe dans les restaurants londoniens où souvent on ne s’entend pas parler.
En début de soirée, la « wine room » attire les amateurs de vin. Dans un décor boisé et chaleureux au look bistrot, cette salle de 25 couverts abrite de nombreux flacons. Notamment à la carte, une cinquantaine de « Barolo », le roi des vins italiens élevé dans une région viticole située entre Turin et Gênes.
En bas, c’est la surprise totale. On plonge dans une ambiance seventies italodisco complètement folle, avec des miroirs au plafond et une moquette loufoque-fleurie très épaisse. Les tables sont disposées face à la grande cuisine ouverte où s’affairent 35 talents italiens, pour beaucoup recrutés dans une école de cuisine avec qui le groupe à un partenariat. Ces jeunes pousses, dopés à la sauce Arrabbiata, envoient des plats toute la journée et des pizzas le jeudi soir jusqu’à 1h du matin. Pour ne rien rater du spectacle, le sol a été surélevé de 30 cm pour permettre aux clients de dominer la cuisine et de voir tous ces virtuoses à l’œuvre.
Nous espérons avoir régalé vos yeux avec toutes ces photos et vous avoir mis l’eau à la bouche. Mais au fait : pourquoi Gloria ? Certainement un hommage à un grand classique de la chanson italienne signé Umberto Tozzi en 1979. Voici pour vos oreilles.
Gloria Trattoria
54-56 Great Eastern Street – London EC2A 3QR Ouvert 7j/7 - Service continu